La Chine et l’Inde ont refusé de s’engager sur le charbon. Ce renoncement essentiel au succès de la COP l’a rendue grandement inopérante. Certes les pays les plus riches ont accepté de doubler les fonds pour l’adaptation au réchauffement climatique, mais ils ont, en même temps, refusé de s’engager sur les dégâts irréversibles et déjà en cours.

Dire que nous maintenons un objectif de hausse de la température à 1,5 ° ne fait pas sens quand les nouveaux objectifs climatiques entraineront une hausse de 14% des émissions d’ici à 2030, s’ils sont tenus, alors qu’il faudrait les réduire de 45% pour atteindre 1,5°. Nous sommes donc bien sur la pente des 2,7° d’ici à la fin du siècle, dans le meilleur des cas.

Oui, il est prévu un financement de la transition énergétique par les Etats Unis et l’Union Européenne de 7,4 milliards d’Euros mais c’est un dialogue de sourds : les pays du sud ont rappelé qu’ils étaient en droit de profiter des énergies fossiles comme l’ont fait les pays riches avant eux. Quand les riches parlent de transition énergétique, les pauvres réclament le droit à l’énergie.

Dernier point essentiel, aucun mécanisme probant ne permet de vérifier que les promesses faites seront tenues, qu’il s’agisse de l’engagement de la Turquie, de la Russie, du Brésil, de l’Australie ou de l’Arabie Saoudite à atteindre des émissions nulles d’ici 2050 à 2060 ou des financements annoncés par les pays développés.

GS – 13/12/2021