Les océans absorbent plus de 30% des émissions de dioxyde de carbone et plus de 90% de la chaleur excédentaire due au réchauffement climatique.

Le record de chaleur en 2021 est le troisième consécutif, malgré le phénomène « La Nina *» Selon les calculs parus dans une étude de 23 scientifiques de toutes nationalités publiée le 11 Janvier dans «Advances in Atmospheric Sciences » les océans jusqu’à 2000 mètres de profondeur ont absorbé 14 000 milliards de joules **de plus qu’en 2020, soit 145 fois la production mondiale d’électricité.


Le réchauffement des océans continuera jusqu’à ce que nous atteignions des émissions nettes nulles. D’ici là, la quantité d’énergie entrant dans les océans continuera de croître***


Quels sont les effets de ce réchauffement ? L’élévation du niveau des mers ( presque 4 mm entre 2006 et 2018 et en augmentation constante), l’accélération de la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, la réduction du niveau d’oxygène affectant les écosystèmes marins, l’accroissement de l’humidité de l’air créant tempêtes et ouragans plus puissants et inondations fréquentes.


Par ailleurs, les océans sont des puits de carbone ( 30% des émissions de CO2 dues aux activités humaines). Or la hausse des températures nuit à cette action de pompage de carbone car elle réduit la solubilité du gaz et entraîne une stratification des océans limitant le transfert de carbone de la surface vers les profondeurs****
G.S 31/01/2022

  • *La Nina : anomalie thermique des eaux de surface du pacifique diminuant la température globale de la planète
  • **Joule : Unité de mesure d’énergie ( travail et/ou quantité de chaleur) – 1 Joule = énergie donnée par une puissance de 1 watt pendant 1 seconde .
  • ***  B.Meyssignac – Centre national des études spatiales – études géophysiques et oceénographiques spatiales de Toulouse.
  • **** Laurent Bopp – directeur de recherche CNRS et professeur attaché au département des géosciences de l’ENS